Fussy eaters and failure to thrive
Pour savoir comment introduire des aliments dans le menu d'un petit mangeur à l'alimentation très sélective, reportez-vous à la partie consacrée au moment des repas dans le chapitre 2 du livre GAPS. Ce chapitre vous aidera à adopter une approche concrète, structurée et efficace, pour obtenir que votre enfant difficile mange quasiment tout ce que vous lui préparez.
Les patients GAPS sont pour la plupart des convives difficiles qui, et en particulier les enfants, tendent à limiter leur alimentation à la consommation d'aliments à forte teneur en amidons et en sucre. Ils sont engagés dans un cercle vicieux d'envies et de dépendance envers les aliments qui précisément leur nuisent et leur font refuser tous les autres aliments. Ce problème est particulièrement prononcé dans le contexte de l'autisme.
Les habitudes alimentaires restrictives des adultes et des enfants GAPS conduisent souvent leurs parents et les personnes qui en ont la charge à tomber dans le piège, classique dans le cadre de ce régime, de substituer aux aliments lourds et sucrés que leur enfant consomme, des aliments sucrés compatibles avec le régime RGS. L'enfant découvre alors les délices des desserts RGS : gâteaux, biscuits, pain, etc., et ne se nourrit plus que de farine d'amande et de miel qui n'offrent ni les avantages recherchés dans ce régime, ni un mode d'alimentation équilibré. La mise en pratique du régime préliminaire avant de passer au régime GAPS complet vous aidera à instaurer des habitudes alimentaires appropriées sans commettre de telles erreurs.
Retards de croissance
Les retards de croissance sont courants dans les familles GAPS. Un enfant à la flore intestinale déséquilibrée pourra très bien, au début de sa vie, se développer avec le lait maternel. Pourtant, lors de l'introduction des aliments solides il sentira d'instinct que les aliments autres que le lait maternel l'indisposent. Le système digestif ne pouvant digérer correctement les solides, ceux-ci seront absorbés à moitié digérés, et l'enfant pourra ressentir de nombreux symptômes très déplaisants : douleurs intestinales, musculaires, démangeaisons, maux de tête, manque d'énergie, etc. qui le conduiront très tôt à refuser les aliments solides. Il est très rare qu'un enfant de plus de six mois parvienne à se nourrir de lait maternel exclusivement, aussi en l'absence de solides ne parviendra-il pas à prendre du poids ou commencera-t-il à en perdre, avec souvent à la clé un diagnostic de retard de croissance.
Les aliments de sevrage classiques (à base de graines) sont complètement inadaptés pour les enfants qui ne devraient jamais en consommer. Reportez-vous à la page Nouveau-né du livre et suivez le protocole d'introduction structurée des aliments suggérés sur cette page. Commencez par des bouillons de viande réalisés par vos soins et mélangés à du yaourt maison. Réservez le sein en guise de récompense ou pour compléter le repas après que l'enfant ait accepté de boire bouillon et yaourt au biberon ou au gobelet. Votre enfant doit savoir qu'il doit manger quelque chose avant d'obtenir le sein. Commencez par un objectif facile à atteindre, tel qu'une ou deux cuillères à café de bouillon de viande additionné de yogourt avant de donner le sein. Augmentez ensuite progressivement la quantité donnée. Nourrissez l'enfant toutes les heures, à des moments privilégiés de calme et de disponibilité. Si l'enfant est stressé, vous lui donnerez spontanément le sein en guise de réconfort – ce n'est pas le moment idéal pour essayer d'introduire de nouveaux aliments. Lorsque votre bébé commencera à consommer une bonne quantité de bouillon de viande et de yaourt, vous commencerez à introduire progressivement l'ensemble des aliments énumérés à la page Nouveau né. Continuez de donner le sein en guise de récompense pendant un an ou deux. Il n'est pas courant, dans notre culture, d'allaiter pendant plus d'un an, pourtant les enfants ont tout à gagner d'un allaitement prolongé jusqu'au moins l'âge de 18 à 24 mois.